La citoyenneté au coeur

Parler ou débattre citoyenneté, c’est nécessairement s’intéresser à nous et enfin replacer le citoyen au centre des préoccupations ! Chacun, en tant que citoyen, a donc son mot à dire et c’est tant mieux ! On peut rencontrer tous types de citoyens : vigilants, engagés, responsables ; mais aussi l’inverse. Et même des citoyens européens ou du monde. C’est Jean-Paul II qui a dit : « L’appartenance à la famille humaine confère à toute personne une sorte de citoyenneté mondiale. »

Sur le trottoir, sur mon trottoir, j’en ai rencontré des personnes ; toutes avaient probablement des réflexes citoyens mais peu la citoyenneté au cœur : celle qui fait de vous un citoyen-bâtisseur !

La citoyenneté, bien vécue, ce n’est pas seulement le droit de vote, mais la conjugaison d’au moins 3 valeurs : la civilité, le civisme et la solidarité, les trois piliers du Temple Démocratie.

La civilité est cette attitude de respect à l’égard des personnes et des biens qui concoure à l’harmonie dans la société et la réussite de notre « vivre ensemble ».

Le civisme consiste, à titre individuel, à respecter ou faire respecter les lois et règles en vigueur, mais aussi avoir conscience de ses devoirs et être convaincu que l’intérêt général prime les intérêts particuliers.

Enfin, la solidarité. Probablement la plus difficile à formaliser au-delà des politiques publiques redistributives (impôts, etc.). On veut bien aider les plus démunis, mais en commençant par les plus proches. Et, pourquoi pas, en commençant par les siens (égoïsme vital) ! A ce stade de rédaction, je me pose très sérieusement la question s’il ne faudrait pas, par exemple dans nos conseils de quartier, faire à l’occasion un petit rappel sur nos « règles de vie ». Cette préoccupation éducative ne peut être que du bonus.

Concernant le Citoyen-bâtisseur, celui qui me semble porter l’alternative, le changement. J’ai la chance d’en rencontrer régulièrement depuis plus de 20 ans et mes premiers engagements civiques ! Des citoyens talentueux et développeurs qui veulent accéder à davantage de responsabilités pour mieux servir leur ville, leur pays, se rencontrent partout.. même à Fréjus dirigé par l’extrême droite. On pourrait qualifier certains « théoriciens acteurs » puisque, pour la plupart, ils ne disposent d’aucun mandat politique. Vous allez me dire : pourquoi faire ? Pour établir une collaboration « citoyen-politicien ». L’idéal étant de collaborer avec des politiciens visionnaires pour des actions qui impactent directement sur la qualité de la vie. L’ambition du citoyen est clair : « offrir une alternative à ce que font les politiciens qui versent dans des activités purement politiciennes… ». Au niveau municipal, après avoir tout explicité, et sans le veto absolu du 1er magistrat, ces bâtisseurs pourraient intégrer les conseils de quartier ou autres commissions ! Mais, auparavant, il faudra gagner la bataille des mentalités et de la nouveauté : on peut rêver littérairement ! Non ?

Pour que cela marche, une vraie volonté de réussir ce type de “binômage” est nécessaire, avec, disons-le, des bâtisseurs du XXIème siècle capables de trouver un concept, faire un prototype et convaincre ! Ne laissons pas dormir, partir ou s’éteindre nos jeunes et moins jeunes cerveaux locaux…

Si le terme « citoyen » est bien générique, il n’en reste pas moins que d’autres vocables sont largement utilisés par nos politiques, ou autres décideurs, qui veulent séduire leur auditoire avec plus ou moins de « gravité, horizontalité ou considération ». je veux parler des formules d’appel tels que : « Patriotes », « Compatriotes », « Amis », « Citoyens », « Concitoyens », etc. Le tout assorti de « Mes », « Chers » jusqu’à « Mes très Chers ! ». Mais ce ne sont que des mots qui, sauf erreur de ma part, ne feront pas de vous un ami ou un meilleur citoyen.